Partir c’est mourir un peu,
C’est mourir a ce que l’on aime :
On laisse un peut de soi-meme
En toute heure et dans tout lieu.
C’est toujours le deuil d’un voeu,
Le dernier vers d’un poeme ;
C’est mourir a ce que l’on aime.
Et l’on part et c’est un jeu
Et jusqu’a l’adieu supreme
C’est son ame que l’on seme,
Que l’on seme en chaque adieu :
Partir, c’est mourir un peu.